1948-Politique: Tchécoslovaquie Funérailles de Jan Masaryk.

« Prague, en deuil, fait à Jan Masaryk de grandioses funérailles. La dépouille mortelle de l’homme d’Etat tchécoslovaque a été portée au Panthéon national, où, en présence de Monsieur Edouard Bénès, Monsieur Clément Gottwald, chef du gouvernement fait l’éloge du Ministre des Affaires Etrangères. Visiblement brisé de chagrin, le Président Bénès n’accompagnera pas plus loin celui qui fût son ami et son compagnon de lutte. C’est maintenant la population de Prague toute entière, c’est même le peuple tchèque et le peuple slovaque rapprochés dans une douleur commune qui vont dire un éternel adieu à Jan Masaryk. Porté sur l’affut d’un canon, le cercueil, recouvert du drapeau national, traverse la ville muette. Et ce ne sera pas la moindre conséquence de cette mort tragique : une nation unanime communie dans le même poignant chagrin, comme unie, enfin, par celui dont le père, Thomas Masaryk, fut le fondateur de la Tchécoslovaquie ressuscitée. Au cimetière de Lany, Monsieur Clementis, sous-secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, dit un dernier adieu à son chef. Et ses anciens collaborateurs confient à la terre tchèque, le corps de celui qui vécut, lutta et mourut pour elle. »
« Prague, en deuil, fait à Jan Masaryk de grandioses funérailles. La dépouille mortelle de l’homme d’Etat tchécoslovaque a été portée au Panthéon national, où, en présence de Monsieur Edouard Bénès, Monsieur Clément Gottwald, chef du gouvernement fait l’éloge du Ministre des Affaires Etrangères. Visiblement brisé de chagrin, le Président Bénès n’accompagnera pas plus loin celui qui fût son ami et son compagnon de lutte. C’est maintenant la population de Prague toute entière, c’est même le peuple tchèque et le peuple slovaque rapprochés dans une douleur commune qui vont dire un éternel adieu à Jan Masaryk. Porté sur l’affut d’un canon, le cercueil, recouvert du drapeau national, traverse la ville muette. Et ce ne sera pas la moindre conséquence de cette mort tragique : une nation unanime communie dans le même poignant chagrin, comme unie, enfin, par celui dont le père, Thomas Masaryk, fut le fondateur de la Tchécoslovaquie ressuscitée. Au cimetière de Lany, Monsieur Clementis, sous-secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, dit un dernier adieu à son chef. Et ses anciens collaborateurs confient à la terre tchèque, le corps de celui qui vécut, lutta et mourut pour elle. »
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