1948-Jeux Olympiques avec le relais de 4 x 100 mètres et le 200 mètres plat féminin.

« Un saut jusqu’à Wembley et voici l’épreuve la plus dure, la plus épuisante de ces joutes olympiques modernes. Le Marathon qui, au fil de ses 42 kilomètres de course s’avéra être aussi l’épreuve la plus émotionnante. Ils sont partis : 44 représentants de 23 nations. Un seul athlète belge, le Lieutenant parachutiste Gailly. Nous les retrouverons tout à l’heure. Voici déjà le départ du fameux relais 4 x 100 mètres. Les USA, la Grande-Bretagne, l’ Italie, partent favoris dans l’ordre. En effet, les athlètes de couleur américains prennent déjà un net avantage. Mais ce premier relais est contesté et une réclamation est déposée à la table des juges. Les juges, à l’arrivée, ont admis le bien fondé de la réclamation et déclassent l’américain au profit de la Grande-Bretagne. Le film de la course qui, une fois de plus servira de témoignage irréfutable, a été projeté devant la commission d’appel et voici la phase filmée qui a permis aux athlètes américains d’être reclassés et d’emporter définitivement cette épreuve. Le relais entre le noir Barney et son collègue de couleur Weight aurait été transmis en dehors des limites réglementaires. Le film permet de juger qu’il fut effectué exactement sur la ligne. Tant mieux, le cinéma a servi la cause du sport. Mais revoici nos marathoniens et c’est avec une joie sans mélange que l’on trouve le belge Gailly en tête au moment où il va pénétrer sur le grounds de Wembley ! Notre compatriote a mené la course durant les 27 derniers kilomètres. dans la belle avenue menant au stade, Gailly, encore seul en tête, vit un vrai calvaire. Le but est là si proche. Et sa défaillance est terrible. Deux adversaires le suivent à quelques mètres : l’ argentin Cabrora et plus loin l’ anglais Richards. Gailly ne court plus que par volonté. Il entre malgré tout encore premier sur la piste, follement acclamé par un public étourdi devant tant de courage. Notre pauvre compatriote n’en peut plus. C’est au tour de Cabrora à faire connaissance avec un stade quitté quelques heures plus tôt. Gailly se retourne et s’aperçoit que Cabrora est là tout près. Gailly ne court plus. Il marche plutôt. A demi-inconscient, il se laisse dépasser. On diarit un pauvre jouet désarticulé. Cabrora, très souple si l’on songe aux 42 kilomètres du parcours, sera suivi par l’anglais Richards qui, a son tour, aura trouvé suffisamment de ressources pour dépasser Gailly. Pauvre Gailly ! On devrait pouvoir pleurer en voyant un tel spectacle, mais on n’en a pas le droit, car, si Cabrora franchira en vainqueur la ligne d’arrivée, le marathon 1948 aura été marqué d’un nom : celui de notre courageux, mais malheureux compatriote : Etienne Gailly. Mais transportons notre caméra au stade de Wembley pour la finale du 200 mètres plat féminin. Une fois de plus, la championne hollandaise Madame Blankers Koen aura l’occasion de donner une démonstration spectaculaire de ses moyens. Regardez-la. Dans une détente formidable, elle prend rapidement le commandement. Deux mètres, trois mètres, six mètres, d’avance. dans un style étourdissant de puissance et de régularité, Madame Blankers Koen enlève son troisième titre olympique »
« Un saut jusqu’à Wembley et voici l’épreuve la plus dure, la plus épuisante de ces joutes olympiques modernes. Le Marathon qui, au fil de ses 42 kilomètres de course s’avéra être aussi l’épreuve la plus émotionnante. Ils sont partis : 44 représentants de 23 nations. Un seul athlète belge, le Lieutenant parachutiste Gailly. Nous les retrouverons tout à l’heure. Voici déjà le départ du fameux relais 4 x 100 mètres. Les USA, la Grande-Bretagne, l’ Italie, partent favoris dans l’ordre. En effet, les athlètes de couleur américains prennent déjà un net avantage. Mais ce premier relais est contesté et une réclamation est déposée à la table des juges. Les juges, à l’arrivée, ont admis le bien fondé de la réclamation et déclassent l’américain au profit de la Grande-Bretagne. Le film de la course qui, une fois de plus servira de témoignage irréfutable, a été projeté devant la commission d’appel et voici la phase filmée qui a permis aux athlètes américains d’être reclassés et d’emporter définitivement cette épreuve. Le relais entre le noir Barney et son collègue de couleur Weight aurait été transmis en dehors des limites réglementaires. Le film permet de juger qu’il fut effectué exactement sur la ligne. Tant mieux, le cinéma a servi la cause du sport. Mais revoici nos marathoniens et c’est avec une joie sans mélange que l’on trouve le belge Gailly en tête au moment où il va pénétrer sur le grounds de Wembley ! Notre compatriote a mené la course durant les 27 derniers kilomètres. dans la belle avenue menant au stade, Gailly, encore seul en tête, vit un vrai calvaire. Le but est là si proche. Et sa défaillance est terrible. Deux adversaires le suivent à quelques mètres : l’ argentin Cabrora et plus loin l’ anglais Richards. Gailly ne court plus que par volonté. Il entre malgré tout encore premier sur la piste, follement acclamé par un public étourdi devant tant de courage. Notre pauvre compatriote n’en peut plus. C’est au tour de Cabrora à faire connaissance avec un stade quitté quelques heures plus tôt. Gailly se retourne et s’aperçoit que Cabrora est là tout près. Gailly ne court plus. Il marche plutôt. A demi-inconscient, il se laisse dépasser. On diarit un pauvre jouet désarticulé. Cabrora, très souple si l’on songe aux 42 kilomètres du parcours, sera suivi par l’anglais Richards qui, a son tour, aura trouvé suffisamment de ressources pour dépasser Gailly. Pauvre Gailly ! On devrait pouvoir pleurer en voyant un tel spectacle, mais on n’en a pas le droit, car, si Cabrora franchira en vainqueur la ligne d’arrivée, le marathon 1948 aura été marqué d’un nom : celui de notre courageux, mais malheureux compatriote : Etienne Gailly. Mais transportons notre caméra au stade de Wembley pour la finale du 200 mètres plat féminin. Une fois de plus, la championne hollandaise Madame Blankers Koen aura l’occasion de donner une démonstration spectaculaire de ses moyens. Regardez-la. Dans une détente formidable, elle prend rapidement le commandement. Deux mètres, trois mètres, six mètres, d’avance. dans un style étourdissant de puissance et de régularité, Madame Blankers Koen enlève son troisième titre olympique »
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